En 1954, pour la réouverture des arènes d’Oran, une corrida grandiose y fut organisée. Cette fois-ci encore pour la réouverture de ce site, unique en son genre en Afrique, la wilaya a décidé d’y organiser une corrida que donneront, en spectacle, les toréadors d’Espagne et de Camargue.
La corrida de résurrection des arènes d’Oran et de l’ère espagnole est prévue en décembre prochain, apprend-on de source proche de la wilaya. Un beau cadeau de fin d’année pour les anciens d’Oran, ceux qui ont assisté aux corridas qui se sont produites dans les arènes d’Oran d’où on a toujours l’impression d’entendre les “olé” au passage.
“À chaque fois que je passe par les arènes, rejaillit de ma mémoire la magie des images des corridas, des toréadors en tenue de lumière, de l’art de l’affrontement entre la bête et le matador, et le coup de grâce final. Les olé, je les entends encore, c’était le bon vieux temps”, dira un ancien de la ville d’Oran, un habitant du quartier “El taureau”, là où justement se trouvent les arènes.
L’appellation de ce quartier a été d’ailleurs prise des arènes. Notre interlocuteur ajoutera avoir été content de voir la municipalité reprendre en main les arènes et y lancer les travaux de restauration. Ces travaux, entamés il y a deux ans, seront finalisés d’ici décembre. Les travaux de restauration de ce site ont été confiés à une entreprise espagnole spécialisée, celle ayant restauré le fort de Santa Cruz.
Quant à l’étude de faisabilité du projet, elle a également été réalisée par un BET espagnol spécialisé, suite à une étude technique établie par le CTC Oran. Rappelons que les arènes ont été transformées, durant les années 1990, en siège de l’office communal des sports, des meetings politiques et des manifestations commerciales y ont été organisés.
Durant les années 1950, cet espace a également abrité des manifestations culturelles, des galas et des variétés, et ce, avant que la ville ne dispose du Théâtre de verdure. Qui sait, peut-être que l’ère de “la temporada”, soit la saison des corridas, reviendra chaque printemps comme au bon vieux temps et ceci boostera, sans aucun doute, le tourisme à Oran.
Par B. Amira - Liberté. Le 11 août 2011.