A l’instar des 47 autres wilayas du pays, Oran a célébré, hier, le double anniversaire du la Journée du moudjahid et du congrès de la Soummam.
Après une réunion au siège de l’ONM, des dizaines de moudjahidine et de personnalités historiques ont tenu un rassemblement sur l’esplanade de l’Indépendance, à M’dina Jdida, où, après l’audition de l’hymne national et la lecture de la Fatiha, une gerbe de fleurs a été déposée à la mémoire des martyrs de la Révolution nationale et aux victimes de l’attentat à la voiture piégée perpétré par l’OAS en 1961 à cet endroit même.
Les membres de la famille révolutionnaire se sont déplacés ensuite à Haï Ibn Sina (ex-Petit Lac), où ils ont installé une plaque commémorative pour rebaptiser le chemin vicinal n°9, qui porte désormais le nom du martyr Benhalima Mohamed (1936-1961).
A Haï Ibn Rochd (les HLM), la rue de la Météo a été rebaptisée rue du martyr Tlemçani Ahmed (1912-1958). La délégation s’est rendue par la suite au Musée du moudjahid, où elle a tenu une rencontre-débats.
Intervenant au nom de ses compagnons d’armes, un moudjahid a mis l’accent sur la nécessité d’écrire fidèlement l’histoire algérienne pour les générations futures.
A ce sujet, le représentant de l’association «Khat 1er Novembre» dira: «Nous avons proposé à la tutelle la création d’un conseil scientifique pour l’écriture de l’histoire algérienne. Il est temps de lancer ce projet, car d’ici 20 ans beaucoup de moudjahidine ne seront plus de ce monde».
Pour un autre moudjahid, «un conseil scientifique s’impose pour l’écriture de l’histoire car il est très difficile pour un moudjahid de se débarrasser de la charge émotionnelle, d’être strictement objectif. Mais il ne faut pas confondre la charge émotionnelle avec le patriotisme, qui, lui, n’est pas contradictoire avec l’objectivité historique».
Par H. Saaïdia - Quotidien Oran