C'est en présence d'observateurs étrangers venus de sept pays du Bassin méditerranéen que s'est déroulé, hier, l'exercice de simulation «Opération blanche 2007» au niveau de la baie d'Arzew dans le cadre du dispositif «Telbahr». Les sept pays étrangers représentés lors de cet exercice sont tous membres du groupement des 5+5, dont l'Algérie fait partie.
Il s'agit du Portugal, de l'Espagne, de la France, de l'Italie, du Maroc, de la Tunisie et de la Libye. Malte et la Mauritanie se sont excusés de ne pas pouvoir envoyer de représentants, a indiqué à la presse le lieutenant-colonel Slimane Defaïri, chef de la cellule de communication du Commandement des forces navales algériennes. Le général Bensassi Rachid, commandant du service national des gardes-côtes, était présent à cet exercice. Le lieutenant colonel Aoumer Mohamed, commandant du 2ème groupement de la façade des gardes-côtes, a pour sa part souligné la grande importance que revêt la mer Méditerranée en tant que passage à haute densité de trafic maritime, avec près de 22% du pétrole mondial qui y transite.
L'Algérie, a-t-il ajouté, avec ses 1.200 km de côtes et ses multiples structures d'hydrocarbures, dont une bonne partie est implantée sur la côte, reste fortement exposée aux risques de pollution marine, d'où la nécessité, a-t-il précisé, de prendre les mesures qui s'imposent afin de protéger ses eaux de toute pollution. «Opération blanche 2007» est donc un exercice simulant une collision entre deux navires, dont un pétrolier, avec déversement de produits hydrocarbures.
Selon le scénario imaginé par les organisateurs, à 7 h, un navire transportant des produits d'hydrocarbures quitte le terminal pétrolier de Béthioua à destination du détroit de Gibraltar. Trente minutes plus tard, un cargo faisant route vers le port d'Oran entre en collision avec le pétrolier, ce qui provoque un déversement massif d'hydrocarbures. Les objectifs de ce deuxième exercice du genre, qui se déroule dans la baie d'Arzew, après celui tenu en 2006, est de tester les procédures de mise en oeuvre des plans «Telbahr» (local, régional et national).
L'exercice tend également à améliorer la coordination entre les différents intervenants, le réseau de communication et les circuits de demande d'assistance, en plus du souci de se familiariser avec la préparation des demandes d'indemnisation. A noter que l'Algérie a signé plusieurs accords sous-régionaux de lutte contre la pollution marine, notamment avec le Maroc, la Tunisie et récemment l'Espagne. La commission «Telbahr» est, pour rappel, composée des représentants des ministères de l'Environnement, de la Défense nationale, des Affaires étrangères, de l'Intérieur, des Transports, des Travaux publics et de l'Energie et des Mines.
Par le Quotidien Oran, H. Barti. Le 30 mai 2007.